 
 
 
 
 
   
On va montrer comment l'on peut tester de manière rapide
l'observabilité et l'identifiabilité locale d'un système non
linéaire. Le résultat général est résumé par le théorème suivant, dû à
Alexandre Sedoglavic, en 2001. Dans l'énoncé qui suit, la borne de
complexité est obtenue, non à partir du degré des dénominateurs et des
numérateurs des fractions représentant les équations d'état, mais à
partir de leur complexité d'évaluation, c'est à dire du nombre
d'opérations élémentaires nécessaires pour les calculer. Ainsi
 se calcule en
 se calcule en  addition et
 addition et  multiplications,
c'est donc un polynôme de complexité
 multiplications,
c'est donc un polynôme de complexité  .
.
THÉORÈME 23. --  Considérons un modèle possédant  variables d'état,
 variables d'état,  paramètres,
paramètres,  sortie et
 sortie et  commandes. Supposons que les équations
de ce modèles soient représentées par un calcul d'évaluation de
complexité
 commandes. Supposons que les équations
de ce modèles soient représentées par un calcul d'évaluation de
complexité  .
.
Il existe un algorithme probabiliste qui distingue l'ensemble des variables observables et des paramètres identifiable du modèle, et qui indique le nombre de variable et de paramètres devant être supposés connus pour obtenir un modèle observable et identifiable.
La complexité arithmétique de cet algorithme est bornée par 
 
 (resp.
 (resp.  ) désigne le coût de la multiplication
de séries d'ordre
) désigne le coût de la multiplication
de séries d'ordre  (resp. de deux matrices de taille
 (resp. de deux matrices de taille
 ) et où
) et où  est inférieur ou égal à
 est inférieur ou égal à  (génériquement
égal à
 (génériquement
égal à 
 ).
).
Soient  un entier positif  arbitraire,
 un entier positif  arbitraire, 
 et
et
 
 supérieur à
 supérieur à
 , alors la probabilité d'obtenir une réponse correcte est
minorée par
, alors la probabilité d'obtenir une réponse correcte est
minorée par  
L'idée de base de l'algorithme consiste à calculer un
développement en série de l'état  , d'où l'on peut
déduire un développement en série des
, d'où l'on peut
déduire un développement en série des  sorties
 sorties
 . Ceci peut être fait de manière rapide par la méthode
de Newton. (Se reporter au cours 6 de Bruno Salvy (semaine 3),
théorème 4 p. 8.)
. Ceci peut être fait de manière rapide par la méthode
de Newton. (Se reporter au cours 6 de Bruno Salvy (semaine 3),
théorème 4 p. 8.)
Si le système est localement identifiable et observable, on peut
exprimer localement les  fonctions d'état
 fonctions d'état  et les
 et les  paramètres
paramètres  à partir des sorties
 à partir des sorties  et de leurs
dérivées. Il faut au plus aller jusqu'à l'ordre
 et de leurs
dérivées. Il faut au plus aller jusqu'à l'ordre  ,
qui borne l'ordre de dérivation
,
qui borne l'ordre de dérivation  nécessaire. Sinon, on
à un système d'ordre inférieur en les sorties
 nécessaire. Sinon, on
à un système d'ordre inférieur en les sorties  , et les
dérivées suivantes des
, et les
dérivées suivantes des  s'exprimerons à partir des
dérivées d'ordre inférieur à
 s'exprimerons à partir des
dérivées d'ordre inférieur à  . Elle
n'apporteront donc pas d'informations supplémentaires.
. Elle
n'apporteront donc pas d'informations supplémentaires.
Il suffit alors pour conclure de calculer le rang de la matrice 
 
 
 , le système est observable et
identifiable, sinon,
, le système est observable et
identifiable, sinon, 
 est le nombre de
variables et de paramètre qui doivent être supposés connus
pour qu'il le devienne.
 est le nombre de
variables et de paramètre qui doivent être supposés connus
pour qu'il le devienne.
On calcule les rangs en remarquant que si  est solution du système
1, alors
 est solution du système
1, alors 
 est
solution du sytème
 est
solution du sytème 
 
 .
.
De même, 
 est
solution du sytème
 est
solution du sytème 
 
 , si
, si  et
 et
 .
.
On obtient donc les développement en séries des solutions de ces équations par le même algorithme rapide, que pour le développement en série de l'état. (Il est difficile de dater l'idée d'utiliser ce type de système pour calculer les dérivées des solutions par rapports aux paramètres. On la trouve dans un cas particulier dans un article de Joseph Ritt en 1920. Le système linéarisé lui-même dans des papiers de Jacobi écrits vers 1850.)
L'aspect probabiliste consiste à choisir au hasard les valeurs
numériques correspondant aux fonctions d'état à  , aux
paramètres, etc. Génériquement, les rang des matrices
seront ceux des expressions formelles. Il y a une probabilité
d'erreur qui peut être majorée en fonction de la taille des
nombre choisis pour les calculs.
, aux
paramètres, etc. Génériquement, les rang des matrices
seront ceux des expressions formelles. Il y a une probabilité
d'erreur qui peut être majorée en fonction de la taille des
nombre choisis pour les calculs.
 
 
 
 
