Version Postscript.
Version TeX .
Sur une terrasse d'un cafe' parisien, un homme et une femme sont
assis l'un a` cote' de l'autre. L'homme e'crit dans un cahier
et il y a des papiers e'parpille's sur sa table. La femme
fume une cigarette et regarde ses messages sur son te'le'phone
portable.
Apre`s quelques instants, la femme remarque les broullions
de l'homme.
[Femme.] Excusez-moi, est-ce que vous e^tes en train
de faire vos devoirs?
[Homme.] Non.
[F.] Mais ce sont quand me^me des proble`mes
de maths?
[H.] C'est exact, je suis mathe'maticien.
[F.] Mathe'maticien! Vous savez, j'ai
toujours e'te' nulle en maths, et c'e'tait ma pire matie`re.
[H.] Eh bien, si tout le monde e'tait bon en maths,
je serai su^rement sans emploi.
[F.] Est-ce que je pourrais vous poser une question ?
[H.] Allez-y.
[F.] C'est quoi les maths ? C'est la logique, n'est-ce
pas ?
[H.] Vous ne m'avez pas pose' une question, vous m'avez
pose' une re'ponse.
[F.] Je ne comprends pas.
Pourquoi ne re'pondez vous pas `a ma question ?
[H.] Parce que votre question contient de'ja la
re'ponse. Vous ne me posez pas une question, vous affirmez quelque
chose que vous voulez que je confirme.
[F.] Alors la`, je ne comprends pas du tout. A l'e'cole
mes profs m'on toujours dit que les maths, c'e'tait la pense'e
logique et rien d'autre. Alors, pourquoi n'e^tes vous pas d'accord ?
[H.] Admettons que vous avez raison. Etant
mathe'maticien, j'ai donc une logique correcte, et
quand j'exprime mon opinion sur les mathe'matiques, j'ai
force'ment raison.
[F.] Eh bien, je n'appre'cie pas du tout vos arguments
de force. Vous e^tes quand m^eme gonfle' ! Vous vous prenez
pour qui vous ?
Pause
[F.] Je m'excuse. Vous avez raison; je ne devrais pas
essayer de vous dire ce que vous faites.
[H.] Pas de proble`me.
Pause
[F.] Quand m^eme, est-ce que je pourrais vous poser
une question ?
[H.] Volontier.
[F.] C'est quoi les maths ? C'est la logique, n'est-ce
pas ?
Sur une terrasse d'un cafe' parisien, un homme et une femme sont
assis l'un a` cote' de l'autre. L'homme e'crit dans un cahier
et il y a des papiers e'parpille's sur sa table. La femme
fume une cigarette et regarde ses messages sur son te'le'phone
portable.
Apre`s quelques instants, la femme remarque les broullions
a` cote' d'elle.
[F.] Excusez-moi, est-ce que vous e^tes en train
de faire vos devoirs ?
[H.] Non, pas exactement.
[F.] Alors que faites vous ?
[H.] Je suis mathe'maticien.
[F.] Mathe'maticien ! Vous savez, j'ai
toujours e'te' nulle en maths, et c'e'tait ma pire matie`re.
[H.] Si ca vous rassure, c'e'tait ma
meilleure matie`re, mais j'e'tais nul dans toute les autres.
[F.] Est-ce que je pourrais vous poser une question ?
[H.] Allez--y.
[F.] C'est quoi les maths ? C'est la logique, n'est-ce
pas ?
[H.] Vous ne m'avez pas pose' une question, vous m'avez
pose' une re'ponse.
[F.] Peut--e^tre,
mais alors dites--moi quel est le proble`me avec ma re'ponse ?
[H.] Les mathe'matiques ne peuvent pas e^tre
re'duites comple`tement a` la logique. C'est beaucoup plus
de choses que la simple pense'e logique.
[F.]
Mais si j'ai bien compris mon cours de philo, il est possible
de donner des axiomes et postulats, et `a partir de ces axiomes
et postulats presque tout les re'sultats mathe'matiques que
l'on conside`re inte'ressants peuvent e^tre exprime's
en terme de formules logiques. J'ai raison, n'est-ce pas ?
[H.] Eh bien, je dois admettre que oui.
Pause
[H.] Est-ce que je pourrai vous poser une question ?
[F.] Allez-y.
[H.] Si les maths e'taient votre pire matie`re, c'e'tait
quoi votre meilleure matie`re ?
Sur une terrasse d'un cafe' parisien, un homme et une femme sont
assis l'un `a cote' de l'autre. L'homme e'crit dans un cahier
et il y a des papiers e'parpille's sur sa table. La femme
fume une cigarette et regarde ses messages sur son te'le'phone
portable.
Apre`s quelques instants, la femme remarque les broullions
a` cote' d'elle.
[F.] Excusez-moi, est-ce que vous e^tes en train
de faire vos devoirs ?
[H.] Non, j'e'cris une pie`ce.
[F.] Alors vous e^tes e'crivain.
[H.] Non, je suis mathe'maticien.
[F.] Mathe'maticien! Vous savez, j'ai
toujours e'te' nulle en maths, et c'e'tait ma pire matie`re.
[H.] Je trouve ca surprenant !
[F.] Pourquoi e'crivez vous une pie`ce si vous
e^tes mathe'maticien ?
[H.] On m'a demande'
de faire une intervention au Centre Pompidou et je voulais
de'crire la vie d'un mathe'maticien.
J'ai de'cide' d'e'crire des sketches inspire's
de ma vie courante.
[F.] C'est inte'ressant. Mais ca m'a vraiment
l'air tre`s diffe'rent des maths.
[H.] Pas vraiment. Dans une pie`ce
on peux cre'er un monde imaginaire qui n'existe pas, mais
qui est quand m^eme inte'ressant et qui a aussi
des re`gles tout a` fait cohe'rentes.
C'est exactement ca les maths!
[F.] Est-ce que je pourrai vous poser une question ?
[H.] Un instant, je doit d'abord terminer le
dernier sketch.
Il e'crit deux lignes et ferme son cahier.
[H.] Bon, allez-y !
[F.] Est-ce qu'on pourrait se revoir ? Je viens de
me rendre compte que je trouve les mathe'maticiens tre`s sexy !